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Echange Franco-Allemand en Pologne autour d'une mémoire commune - Jour 4

Par LUDOVIC BARBONI, publié le mercredi 21 décembre 2022 10:24 - Mis à jour le mercredi 21 décembre 2022 10:24
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Il neige à gros flocons ce matin, très tôt, lorsque nous sortons de l’hôtel. Deux heures de routes sont nécessaires pour rallier le camp d’Auschwitz-Birkenau.

Nos guides francophones nous font découvrir les horreurs du génocide planifié par les Nazis. Brimades, tortures, déshumanisation et exécutions infligés aux prisonniers Juifs, Tziganes, Polonais, handicapés, homosexuels, résistants de tous pays et prisonniers de guerre soviétiques. Au total 1,2 millions seront exécutés dans ce camp de la mort, le plus important de tous.

Dès l’entrée dans Auschwitz 1, ancienne caserne militaire polonaise, l’ambiance est lourde. Le passage devant les monceaux de cheveux, chaussures, vêtements, valises, lunettes et vaisselles émaillées, qui symbolise à la fois le nombre de prisonniers mais également l’organisation implacable du régime Nazi qui faisait miroiter un avenir meilleur à ses victimes et avait industrialisé leur extermination.

Trois kilomètres plus loin, nous poursuivons par le camp d’Auschwitz II Birkenau avec sa porte de la mort, symbole de l’horreur des camps d’extermination, sous laquelle passaient les convois de prisonniers. Jusqu’à plus de 100 000 personnes étaient parqués dans des baraquements sommaires, ne protégeant ni du froid hivernal ni des chaleurs estivales. Les conditions d’hygiènes inexistantes, la nourriture insuffisante, la promiscuité, les punitions arbitraires et la lutte pour la survie entraînent une mortalité importante parmi les déportés.

Nous terminons la visite par le mémorial constitué de plaques commémoratives en 23 langues différentes situées symboliquement au bout de la voie ferrée et à côté des ruines de la plus grande chambre à gaz et de son crématorium.

 

 

Retour sur Cracovie pour profiter d’un dernier quartier libre dan la vieille ville avant de prendre le repas commun et de conclure notre semaine par l’écriture binationale de poèmes en lien avec cette journée particulière.